Le marché mondiale en protéines d’origine végétale s’élève actuellement à environ 10 Mrds € et devrait atteindre 15 Mrds € en 2025. Ce chiffre est amené à croitre dans les prochaines années pour les besoins de l’alimentation animale mais également pour l’alimentation humaine faisant suite à l’augmentation de la population mondiale et au développement de nouveaux régimes alimentaires se détournant des protéines animales (végan, végétarien, flexitarien, …). A l’heure actuelle, l’Europe est déficitaire en cultures dédiées aux protéines. Plus de 18 Mt de protéines, en majorité du soja, ont été importées en 2016, soit environ 50% de la demande, alors qu’on doit s’attendre dans le futur à des tensions d’approvisionnement sur le marché mondial, notamment en raison des besoins croissants des pays asiatiques.
Par ailleurs, les consommateurs sont de plus en plus demandeurs de naturalité et de produits issus de l’agriculture biologique, de provenance locale alors que le nombre de surfaces dédiées aux protéagineux reste faible en Wallonie bien qu’en croissance comme partout en Europe. Ceci trouve notamment son explication dans le fait que ce type de culture présente de faibles revenus pour les agriculteurs pour des raisons de rendements et de qualité des récoltes. En parallèle, des gisements importants de matières végétales, contenant tout naturellement des protéines, sont chaque année déclassés ou non exploités en raison de leur dénaturation rapide. Leur stabilisation est un enjeu majeur afin de les maintenir à leur niveau de qualité le plus élevé en vue d’une quelconque valorisation.
Enfin, les industries agroalimentaires génèrent également de nombreux co-produits, riches en protéines, qui mériteraient également d’être mieux valorisés. La valorisation de ces nouvelles sources de protéines dans des produits à destination du secteur alimentaire nécessite de lever certains verrous technologiques afin de permettre leur formulation ou encore leur acceptabilité par le consommateur.
Un état des lieux sur le développement de filières de valorisation des protéines végétales
et alternatives pour le secteur de l’alimentation humaine et animale sera donnée à travers le témoignage des industriels, des chercheurs et d’autre intervenants dans la chaîne de valeur protéique wallonne (coopératives, agriculteurs, transformateur, etc.).
Deux thématiques principales seront discutées :
La circularité de la protéine wallonne à travers la valorisation de coproduits
La durabilité de la chaine protéique wallonne à travers un sourcing une transformation locale.